Jessy Rodrigues : « Un mauvais souvenir à effacer »
La Montagne (CFA 2) – Drancy (CFA), samedi (17 h). Le gardien du club parisien (21 ans), qui a passé deux saisons au FCL, connaît bien l’US montagnarde pour l’avoir notamment affrontée avec la réserve lorientaise.
Jessy Rodrigues, vous avez passé deux saisons à Lorient (2007–2008 et 2008–2009). Que retenez–vous de cette expérience au FCL ?
J’en garde de très bons souvenirs puisque grâce à Lorient, j’ai pu côtoyer le monde professionnel. Je m’entraînais régulièrement avec les pros, et j’ai eu la chance de « faire trois bancs » avec l’équipe première : deux en Ligue 1 (face à Nice et à Auxerre) et un en Coupe de France (à Alençon).
Lorient ne vous a pourtant pas retenu au terme de votre contrat de deux ans comme stagiaire.
Au départ, j’avais été déçu de ne pas passer professionnel à Lorient. Mais avec le recul, j’ai compris pourquoi on ne m’avait pas donné ma chance. Je n’avais pas ce qu’il fallait et je ne méritais pas ma place chez les pros.
Que voulez–vous dire ?
Je n’ai pas été bon lorsqu’il le fallait. Après avoir effectué une saison avec les U19, j’ai eu ma chance l’année suivante avec la réserve (qui évoluait alors en CFA 2) lorsqu’Alban Joinel s’est blessé. Mais je n’ai pas su profiter de son absence pour briller. Ceci dit, j’ai franchi un énorme palier à Lorient au contact notamment d’un gars comme Fabien Audard. Et puis j’ai gardé quelques contacts avec des joueurs de l’époque, comme Rafik Bouderbal, Benjamin Genton, Namaie Mendy ou Florian Martin. Cette semaine, Patrick L’Hostis (l’entraîneur des gardiens du FCL) m’a envoyé un message pour me souhaiter bonne chance pour ce week–end. Ça m’a touché.
Parmi les huit matches que vous avez disputés avec l’équipe de CFA 2, il y a eu notamment une lourde défaite 5–0 à domicile face à… La Montagne.
Ce match, je l’ai toujours en tête, et j’aurais à coeur d’effacer ce mauvais souvenir samedi soir. A l’époque, le coach (Hervé Guégan) avait été contraint d’aligner beaucoup de jeunes peu habitués à évoluer en CFA 2. On avait vraiment souffert.
Quel souvenir gardez–vous de l’US montagnarde ?
Là–bas, on sent que les joueurs tirent tous dans le même sens et qu’ils forment une vraie équipe. C’est une formation qui possède de grosses qualités physiques et surtout qui ne lâche jamais rien. Je sais également que La Montagne est une vraie équipe de Coupe et qu’elle participera samedi à son huitième 32èmes de finale de son histoire. Elle est notamment redoutable à domicile. Même si on évolue une division au–dessus, on ne sentira pas la différence de niveau sur le terrain. Pour moi, c’est 50–50.
A l’époque, y–a–t–il un joueur qui avait impressionné ?
Raphaël Sivy, leur défenseur central. Non seulement, il est très costaud physiquement mais on sent également que c’est un meneur, qui tire les autres vers le haut.
Comment avez–vous atterri à Drancy ?
Après mon départ de Lorient, je n’ai pas trouvé de club. Grâce à des connaissances (il est originaire de Saint–Denis), je suis arrivé à Drancy en janvier dernier mais je n’ai pu jouer qu’à partir de cet été. Après une année blanche, c’était presque inespéré pour moi d’évoluer au sein d’une équipe de CFA.
Vous avez débuté la saison en tant que remplaçant, et vous voilà titulaire depuis plusieurs matches.
Au départ, il y avait déjà un gardien en place (Nathanaël Gavant) et le coach (Malik Hebbar) m’avait recruté comme doublure. J’ai bien bossé et depuis quelques matches, c’est moi qui joue. Même si je ne me sens pas encore titulaire indiscutable, je suis sur la bonne voie.
Que représente la Coupe de France pour un club comme Drancy, qui a connu six montées lors des sept dernières saisons, et qui lutte cette année pour le maintien CFA ?
Pour nous, ce match de Coupe est très important. Le club n’a disputé qu’un 32e de finale et n’a jamais atteint les 16èmes de finale. Même si on s’attend à match compliqué, on a tous envie d’écrire une belle page de l’histoire du club.
Recueilli par Stéphane BACRO.