Les Montagnards retrouvent les sommets

Par Pierre Le Vaillant
Coupe de France (32es de finale). La Montagne (CFA 2) – Drancy (CFA), samedi (17 h). Six ans après, les spécialistes montagnards sont de retour.
Six ans que l’US montagnarde attendait ça. Six longues années au cours desquelles les Forgerons n’avaient plus atteint les 32es de finale de la Coupe de France. Une « éternité » pour un club habitué à multiplier les exploits, et qui au cours des sept saisons précédentes avait atteint à quatre reprises ce niveau de compétition (8e de finale en 1999 et 2002, 16e de finale en 2005, 32e de finale en 2000). « Cela commençait à faire long, souffle Lionel Le Gal, le truculent président montagnard. Pour les joueurs, pour les dirigeants et pour les finances du club. »
L’entraîneur Antony Ludeña, qui a vécu les deux dernières épopées en tant que joueur, est lui aussi soulagé de retrouver les parfums enivrants de la Coupe. « Les 32es de finale, c’est un cap que ce groupe a enfin réussi à atteindre. Le fait d’arriver à ce niveau nous enlève une sacrée pression, même si on aborde ce match avec beaucoup d’ambition. J’attends des joueurs qu’ils se livrent et surtout qu’ils sortent du terrain sans avoir aucun regret. »
« Une équipe de professionnels »
Face à une équipe de Drancy, qui reste sur six montées lors des huit dernières saisons et qui occupe une honnête 13e place dans le groupe A de CFA, la tâche s’annonce ardue mais pas insurmontable. « Il faut quand même dire qu’on va affronter une équipe de professionnels, s’amuse Lionel Le Gal. J’ai vu que les joueurs de Drancy étaient partis quatre jours en stage à Berck–sur–Mer (de dimanche à mercredi). Pendant ce temps–là, nos gars travaillaient. »
Volontairement provocateur, le président montagnard croit pourtant dur comme fer aux chances de son équipe. « Après le tirage, j’étais déçu car on n’a pas été loin de tomber sur une équipe de Ligue 1, mais aujourd’hui je me dis qu’on a nos chances d’aller en 16e de finale. D’ailleurs, ce soir, ce sera très chaud dans le stade. Ces dernières années, j’avais enragé lorsqu’on avait chuté aux portes des 32es face à l’AS Vitré (en 2007) ou encore à Avranches (en 2008). Cette année, on sent qu’il y a un groupe qui est en train de se former avec l’apport de la nouvelle génération. Je retrouve de nombreuses similitudes avec l’équipe de 2002. »
Cette année–là, les « p’tits gars » d’Inzinzac–Lochrist, alors en DH, avaient renversé des montagnes en terrassant Caen (L2), La Roche–sur–Yon (National) ou encore Orléans (CFA) avant de tomber avec les honneurs devant Monaco (défaite 1–0) en 8e de finale. Antoñy Ludena refuse de voir aussi loin même si les dernières performances de ses hommes, qui restent sur sept succès consécutifs, incitent à l’optimisme. « Les gars ont pris un coup de pied au cul après notre mauvais début de saison difficile (6 défaites en 7 matches de CFA 2). On avait fait un bon recrutement, et les joueurs pensaient que les résultats allaient venir tout seul. Heureusement, la Coupe de France nous a maintenus à flôt, même si on a souvent gagné dans la douleur. » Les grandes épopées s’écrivent souvent de cette manière. Les Montagnards le savent mieux que personne.
et Yannick MOULARD.
LA MONTAGNE : Ribeiro – Le Bars, Mear, Simon, Morizur – Sivy (cap) – Le Goff, Yesso, D. Tison, El Mimoune – Lestin. Remplaçants : Guillemette (g), Le Strat, Karakalinc, Adjoev, Candalh, Le Grand, Auréart. Entraîneur : Antony Ludeña.
DRANCY : Rodrigues – Noncent, Ekani (cap), Cissoko, Boudjema – Aït–Atmane, Ben Najah, Dahchour, Hérouat – Bekka, Bolongo. Remplaçants : Gavant (g), Baby, Pihourd, Ouefio, Touré, Coulibaly. Entraîneur : Malik Hebbar.
Arbitre : M. Lesage.
Stéphane BACRO
Coupe de France (32es de finale). La Montagne (CFA 2) – Drancy (CFA), samedi (17 h). Six ans après, les spécialistes montagnards sont de retour.

Image de l'article Les Montagnards retrouvent les sommetsSix ans que l’US montagnarde attendait ça. Six longues années au cours desquelles les Forgerons n’avaient plus atteint les 32es de finale de la Coupe de France. Une « éternité » pour un club habitué à multiplier les exploits, et qui au cours des sept saisons précédentes avait atteint à quatre reprises ce niveau de compétition (8e de finale en 1999 et 2002, 16e de finale en 2005, 32e de finale en 2000). « Cela commençait à faire long, souffle Lionel Le Gal, le truculent président montagnard. Pour les joueurs, pour les dirigeants et pour les finances du club. »
L’entraîneur Antony Ludeña, qui a vécu les deux dernières épopées en tant que joueur, est lui aussi soulagé de retrouver les parfums enivrants de la Coupe. « Les 32es de finale, c’est un cap que ce groupe a enfin réussi à atteindre. Le fait d’arriver à ce niveau nous enlève une sacrée pression, même si on aborde ce match avec beaucoup d’ambition. J’attends des joueurs qu’ils se livrent et surtout qu’ils sortent du terrain sans avoir aucun regret. »

« Une équipe de professionnels »

Face à une équipe de Drancy, qui reste sur six montées lors des huit dernières saisons et qui occupe une honnête 13e place dans le groupe A de CFA, la tâche s’annonce ardue mais pas insurmontable. « Il faut quand même dire qu’on va affronter une équipe de professionnels, s’amuse Lionel Le Gal. J’ai vu que les joueurs de Drancy étaient partis quatre jours en stage à Berck–sur–Mer (de dimanche à mercredi). Pendant ce temps–là, nos gars travaillaient. »
Volontairement provocateur, le président montagnard croit pourtant dur comme fer aux chances de son équipe. « Après le tirage, j’étais déçu car on n’a pas été loin de tomber sur une équipe de Ligue 1, mais aujourd’hui je me dis qu’on a nos chances d’aller en 16e de finale. D’ailleurs, ce soir, ce sera très chaud dans le stade. Ces dernières années, j’avais enragé lorsqu’on avait chuté aux portes des 32es face à l’AS Vitré (en 2007) ou encore à Avranches (en 2008). Cette année, on sent qu’il y a un groupe qui est en train de se former avec l’apport de la nouvelle génération. Je retrouve de nombreuses similitudes avec l’équipe de 2002. »
Cette année–là, les « p’tits gars » d’Inzinzac–Lochrist, alors en DH, avaient renversé des montagnes en terrassant Caen (L2), La Roche–sur–Yon (National) ou encore Orléans (CFA) avant de tomber avec les honneurs devant Monaco (défaite 1–0) en 8e de finale. Antoñy Ludena refuse de voir aussi loin même si les dernières performances de ses hommes, qui restent sur sept succès consécutifs, incitent à l’optimisme. « Les gars ont pris un coup de pied au cul après notre mauvais début de saison difficile (6 défaites en 7 matches de CFA 2). On avait fait un bon recrutement, et les joueurs pensaient que les résultats allaient venir tout seul. Heureusement, la Coupe de France nous a maintenus à flôt, même si on a souvent gagné dans la douleur. » Les grandes épopées s’écrivent souvent de cette manière. Les Montagnards le savent mieux que personne.
Stéphane BACRO et Yannick MOULARD.

US Montagnarde : Ribeiro – Le Bars, Mear, Simon, Morizur – Sivy (cap) – Le Goff, Yesso, D. Tison, El Mimoune – Lestin. Remplaçants : Guillemette (g), Le Strat, Karakalinc, Adjoev, Candalh, Le Grand, Auréart. Entraîneur : Antony Ludeña.
DRANCY : Rodrigues – Noncent, Ekani (cap), Cissoko, Boudjema – Aït–Atmane, Ben Najah, Dahchour, Hérouat – Bekka, Bolongo. Remplaçants : Gavant (g), Baby, Pihourd, Ouefio, Touré, Coulibaly. Entraîneur : Malik Hebbar.
Arbitre : M. Lesage.