St Malo - USM : Réaliser l'impossible
Il faut avouer qu’en plaçant cette journée de championnat un dimanche de second tour de l’élection présidentielle, on ne risque pas d’éveiller la plus grande curiosité. Il faut cependant bien évidemment rendre hommage aux victimes du drame de Furiani. Le 5 mai 1992, une tribune provisoire du stade Armand Cesari, à Bastia, s’effondrait à quelques minutes du coup d’envoi de la demi–finale de coupe de France entre le club local et l’Olympique de Marseille, faisant 18 morts et plus de 2300 blessés. Depuis plus aucun match de football n’est disputé en France à cette date là. Cela doit rappeler à tous, acteurs comme spectateurs, que le football n’est qu’un sport, un jeu. Qu’il est bien futile et que le divertissement doit primer sur tout ce qui l’entoure. Mais cela dit, une fois de plus ce match ne manque pas d’intérêt. Comme tous ceux jusqu’à ce que l’US Montagnarde valide à nouveau sa place pour une prochaine saison à cet étage.
Le parcours vers le maintien n’est pas un long fleuve tranquille, et il va donc falloir que les forgerons forcent quelque peu leur destin s’ils veulent obtenir au plus vite une nouvelle saison en CFA2. A défaut, plus ils attendront, plus ils risquent de se compliquer l’affaire. Alors, certes, s’imposer en Ille et Vilaine, dans la cité corsaire relève presque du fantasme. Mais qui ne tente rien, n’a rien ! La principale bonne intention qui doit animer les gars d’Inzinzac–Lochrist est le maintien. Il restera bien des matchs ensuite pour parfaire les volontés de beau jeu. Une victoire ce dimanche serait quasiment synonyme de nouveau bail à ce niveau, tout du moins sportif en attendant la vérité des chiffres.
A trop repousser l’échéance les montagnards se font monter la pression. Avec leur volonté, leur âme, leur solidarité, leur unité ils ont prouvé qu’ils pouvaient bousculer l’histoire en coupe de France. Reste maintenant à le rééditer en championnat.
G.M