Saison 2002-2003

Par Pierre Le Vaillant
usm20022003pv2

L’arrivée de Raphaël Sivy et la remontée en CFA 2

L’année 2003 sera marqué d’une pierre blanche pour les forgerons qui après avoir soufflé le chaud et le froid parviendront en toute fin de parcours à faire valider leur billet pour la CFA2.

Pour la plus grande joie de Yannick Ménandais qui attendait depuis si longtemps ce moment, les montagnards décrocheront leur premier titre de champion de Bretagne (Leur meilleure performance fut il y a une vingtaine d’années une place en finale de la coupe de l’Ouest devenue depuis coupe de Bretagne ou ils s’inclinèrent au Mané Braz face à l’AS Brestoise de Roland Le Bouedec, ce dernier après avoir entraîné la réserve est d’ailleurs toujours dirigeant à La Montagne).

Les coups d’éclats de Raphaël Sivy

Un joueur va marqué son arrivée d’une brillante lumière, il s’agit de Raphaël Sivy qui est certainement l’un des meilleurs défenseurs centraux que le club n’ait jamais eu. L’ancien capitaine de la réserve du FC Lorient fut tout de suite en terrain conquis puisque la défense avec David Larcin, Fred Sonzogny ou Yohann Joyeux était à forte conotation d’anciens merlus. Avec son physique de gladiateur, Raphaël saura colmater les brèches , il fut l’un des grands artisans de cette ascension.

Une course poursuite mal engagée

Si le 18 mai sur le terrain de la Rabine à Vannes l’USM après sa victoire contre le réserve du VOC assurait définitivement son accession, les fidèles supporters montagnards n’auraient certainement pas 6 mois plus tôt miser le moindre kopek sur les chances de réussite de leurs protégés.
S’ils avaient comme on dit dans le milieu cycliste ”la pancarte dans le dos” en tant que favoris, les montagnards vont une nouvelle fois avoir du retard à l’allumage qui se traduira par une défaite le jour de l’ouverture au stade Fred Aubert face à la réserve Briochine. Les équipiers de Yohann Joyeux balbutiant leur football, les Quimpérois en profiteront pour prendre le large. Au lendemain du nouveau camouflet infligé par ses mêmes Quimpérois aux Montagnards le premier décembre à Penvillers c’est une dizaine de points qui séparaient les 2 clubs. Les montagnards vont alors passer la surmultipliée pour réussir un surprenant retour. Après la victoire heureuse (3–2) obtenue sur le terrain de la lanterne rouge le FC Quimperlé leur passif n’est plus de que 5 unités. Continuant sur leur lancée les forgerons trouveront le moyen de recoller aux basques des Cornouaillais juste avant le match au sommet au Mané Braz le 6 avril. Ce jour là devant près de 1500 spectateurs c’est un véritable camouflet que vont infliger les montagnards aux Quimpérois chers à Pascal Laguillier. Si au micro Yannick Ménandais s’égosillait à tire voix à chaque réalisation des forgerons, le bonheur était surtout dans le pré, et les montagnards conquérants venaient par la plus brillante des manières de rendre la monnaie de leur pièce aux Cornouaillais qui les avaient humiliés lors de leurs 2 dernières confrontations.

Si jusqu’à l’avant dernier rendez–vous à Vannes lors de l’avant dernière journée les équipiers de Romuald Le Maguer seront sous la menace des finistériens , c’est au bout d’un match intense que les forgerons assureront leur ascension. Face à une équipe sérieusement renforcée notamment par un Bertrand Lamoureux particulièrement brillant, les forgerons malmenés dans le jeu seront rapidement et logiquement menés. En tant que chef d’orchestre Romuald Jaffré remettra son équipe dans le tempo avant de se blesser au cuir chevelu ce qui l’obligera à quitter ses partenaires. Malgré l’expulsion de Yohann Joyeux les forgerons retourneront complètement la situation pour s’imposer 3–2 dans les ultimes minutes grâce à un but signé François Le Goff.

Pour la petite histoire, sur leur lancée de la fin de la précédente édition, les forgerons feront que Mané Braz soit une terre inviolée. C’est Avranches, qui en s’imposant contre le cours du jeu 1–0 le 15 septembre 2003, mettre fin à cette invincibilité qui aura duré pas moins de 18 mois.

Yannick Moulard. Pour le site officiel de l’US Montagnarde