Saison 2004 - 2005

Par Pierre Le Vaillant

Une saison exceptionnelle sous la conduite d’Yvon Hochet

Avec les départs de l’entraîneur Gilles Rolland et des joueurs clefs comme Romuald Jaffré à Concarneau, Laurent Quérré à Vannes, Diégo Clédy à Locminé , Bruno Le Liboux et David Larcin à Lorient, Sébastien Caleiras à Levallois, 2004–2005 s’annonçait être une saison délicate, elle sera en réalité exceptionnelle.

Avec Gilles Rolland puis Yvon Hochet, l’US Montagnarde a eu la chance d’avoir à la suite 2 des meilleurs éducateurs que le club ait connu. Formé comme Frank Joubrel (dans un passé plus lointain) ou un certain Nicolas Scourzic à l’école du Véloce Vannetais, Yvon Hochet après avoir dirigé notamment la réserve du Vannes OC va marquer de son empreinte son passage à La Montagne.

Si pour la première fois de son histoire le club va réussir à s’illustrer tant en coupe de France qu’en championnat, le président Lionel Le Gal et les dirigeants montagnards vont pour pallier les départs s’attacher les services d’éléments clefs qui joueront eux aussi un rôle déterminant. Le reste de l’équipe sera constitué d’éléments du cru qui, sont pour la plupart rester fidèle au club puisqu’ils sont encore plus d’une dizaine à jouer en équipe fanion.

Le retour de Jean Marc Le Gall

L’une des sensations cette année là fut le retour de Jean Marc Le Gall. S’il est certainement le meilleur gardien que le club ait eu, le Scaërois après des expériences passées à l’échelon supérieur Vannes et Concarneau allait fêter ses retrouvailles en réussissant une saison en tous points remarquable (même s’il fut le héros malheureux du match de Sedan). Lionel Le Gal qui avait vu juste en enrôlant le meilleur passeur de CFA2 de la saison passée le Lamballais Jérémy Toutain. Ce dernier n’hésitant pas à venir des Côtes d’Armor aux entraînements alors qu’il était représentant et qu’il construisait, montra lui aussi l’exemple. Grâce à l’ancien président du FC Lorient Georges Guénoum, les montagnards enrôleront aussi Jonathan André un jeune joueur issu du centre de formation du Havre. S’il avait été au départ proposé à la GSI Pontivy qui le refusera, Jonathan se rappellera quelques mois plus tard au bout souvenir des Pontivyens en marquant en 32ème de finale de la coupe de France les deux buts de la qualification montagnarde. Jonathan véritable feu follet marquera d’une brillante lumière la saison qu’il a passé sous les couleurs bleu ciel. Et Jonathan Toulliou issu lui des juniors du FC Lorient va aussi se réveler. Si de nombreux observateurs de clubs professionnels étaient régulièrement dans les travées de Mané Braz seuls ces deux derniers tenteront l’aventure. A l’initiative de Michel Le Calloch et de Jean Luc Le Magueresse, André et Toulliou prendront la direction du Stade Brestois ou ils ont actuellement pour entraineur un certain Bernard Maligorne (Bernard qui est l’adjoint de Yann Daniélou), cela leur a pour le moment bien réussi car ils jouent en CFA2, Jonathan André est un des meilleurs buteurs du groupe.

Des forgerons sereins

La bonne entame de saison allait s’avérer être un vecteur déterminant pour la coupe de France. Après avoir gagné leur passe d’arme avec les corsaires malouins que les montagnards avaient déjà dominés en championnat, les équipiers de Nicolas Scourzic allaient devant 3200 spectateurs boutés le plus logiquement du monde les Pontivyens (CFA) de l’épreuve reine et ceux au grand dam de Stéphane Lestin qui faisait parti du camp d’en face en 32ème de finale. Les forgerons rajoutant du même coup un épitaphe à l’épreuve en étant le premier club de CFA2 (passé par la Division d’Honneur) à s’offrir en 6 ans un 32ème, un 16ème et deux 8ème de finale de coupe de France. Si le tirage au sort fut particulièrement difficile avec un déplacement chez le futur finaliste Sedan; Si les supporters montagnards (5 cars) fidèles à eux même mirent le feu à Dugauguez, la fête fut quelque peu gachée par l’attitude peu sportive des sangliers et de leur entraineur Serge Romano (ils avaient déjà auparavant laissé une image lors de leur élimination contre Argentan quelques années avant). Battus 4–0 sans toutefois démérités les forgerons purent par la suite se consacrer au championnat ou ils firent longtemps parti du quinté de tête avant de céder sur la fin.

Lionel Le Gal alpague Guy Roux

Les exploits de La Montagne et de quelques autres ont fait de l’ombre aux clubs professionnels, tant et si bien qu’à l’initiative de Guy Roux et de Jean Michel Aulas le règlement de l’épreuve avait été pour la première fois cette année là modifier, ce qui valut aux forgerons de se déplacé dans les Ardennes alors que si ça avait été peu de temps avant elle aurait reçu. Bien qu’il soit soutenu par presque tous les clubs amateurs, Lionel Le Gal qui avait été l’un des artisans de la fronde trouva lettre morte, ce qui ne l’empêcha pas de dire au Moustoir, sa façon de penser à Guy Roux.

Yannick Moulard. Pour le site officiel de l’US Montagnarde.