Stéphane Lestin veut encore faire rêver l'USM
Stéphane Lestin a tout connu avec l’US Montagnarde, notamment l’ivresse de la Coupe. Il aimerait y goûter à nouveau.
Si l’histoire de l’US Montagnarde a largement dépassé les frontières bretonnes, elle est due à des joueurs hors normes. Parmi eux Stéphane Lestin.Si on lui avait prédit, après le 8e de finale perdu contre Rouen au stade du Moustoir de Lorient en 1998 (0–2), que douze ans après il serait encore présent pour continuer à écrire l’histoire de ce club, il aurait certainement crié à la folie.
Pourtant, c’est un véritable conte de fée que va peut–être vivre l’avant–centre montagnard : « Moi, j’avais envie d’arrêter. Pourtant, quand j’ai vu que l’équipe était en difficulté en championnat, j’ai dit à ma femme qu’il fallait que je fasse des sacrifices une saison de plus pour aider à sauver le club. » Comme il l’avait déjà fait avec bonheur l’an passé.
Depuis qu’il est revenu, La Montagne va mieux. Stéphane explique pourquoi l’histoire de l’US Montagnarde est un éternel recommencement : « Quand on aime, on ne compte pas. Si Inzinzac–Lochrist a beau être un village, il y a une ferveur que je n’ai jamais connue ailleurs, même dans les clubs professionnels où je suis passé. Dès que se profile un parcours en coupe, cela devient incroyable. À Sablé, on a été mis au parfum avec la centaine de supporters qui nous ont poussés vers la victoire. Beaucoup de joueurs qui ont connu l’aventure montagnarde – je pense à ceux de l’épopée rouennaise – y sont revenus, comme mon frère Vianey ou par le passé Sébastien Morvant et Erwann Rieux. »
D’autres ont suivi le même chemin, François Le Goff l’an dernier, Kévin Morizur et, le dernier rentrant, Cédric Le Parc cette saison. Pourtant, alors qu’à l’orée de ce rendez–vous très important la ferveur populaire gagne les supporters, Stéphane veut garder les pieds sur terre : « On va tomber sur une équipe dinannaise qui alignera un tout autre visage qu’en championnat, avec les retours de bon nombre d’éléments clés. Ce sera un tout autre match. »
Si en 1980, les Alain Le Chenadec, Gilbert Le Borgne, Albert Giovannelli, Michel Huitel, toujours dirigeants au club, avaient écrit la première page de l’US Montagnarde dans l’épreuve reine en sortant le SCO d’Angers de Michel Audrain, alors en D1, trente ans après Stéphane et ses équipiers rêvent de marcher sur leurs traces.