CdF, 16èmes. La fin d'une belle aventure (3-3)

Par Pierre Le Vaillant
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La belle aventure s’arrête là pour La Montagne. Saumur a mérité sa qualification pour les 8es de finale de la Coupe de France, mais les Morbihannais y ont cru jusqu’au bout avant de tomber aux tirs au but (3–3, 4–3).

L’US Montagnarde n’aura pas le bonheur de connaître un deuxième huitième de finale de Coupe de France. Le Petit Poucet est tombé face à l’équipe de Saumur (N3) qui évolue à un étage supérieur et qui s’est montrée à son aise sur sa pelouse. « La déception du match, elle s’évacue. La victoire de Saumur est assez logique, assurait Nicolas Cloarec. On a été pas mal bousculés. Le regret, c’est que nous n’avons pas joué au même niveau que lors des précédents tours. Beaucoup de joueurs étaient en dedans, notamment sur le plan physique, on a peut–être trop joué ce match avant d’être sur le terrain. »

Blanchard entre en action

Au début de la partie, les deux équipes s’observaient, mais on sentait plus d’envie côté saumurois. Blanchard débordait et repiquait dans la surface, Amisador commettait l’irréparable. M. Stinat indiquait logiquement le point de penalty, tiré par Bouhoutt qui débloquait la marque (1–0, 9’ sp).

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Blanchard, le plus actif des Saumurois, parvenait à centrer, le ballon était repoussé par la défense. Bokangu avait suivi et permettait à Petitgenet de dégager le danger du pied (27’). Les Bretons répondaient grâce à un coup franc de Rouzic. Barry reprenait de la tête, Dauvergne déviait sur la transversale (33’). Bokangu voyait, lui, sa tentative échouée sur le poteau extérieur (37’).

La flèche Rahmane Barry

Mounier haussait le ton et donnait de la voix. Le défenseur expérimenté exhortait les siens à aller de l’avant. Rouzic était à l’écoute. Le milieu offensif profitait des largesses d’Itoua puis de Grippon, pour s’enfoncer dans la surface, il pouvait tirer, mais le Morbihannais laissait Barry œuvrer. L’ancien pro déboulait comme une flèche pour mystifier Dauvergne et signer l’égalisation (1–1, 40’).

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Au retour des vestiaires, Saumur remettait la pression sur son adversaire. La tête de Bouanga, le frère du Stéphanois Denis, était annonciatrice de nouveaux dangers à venir, même si elle n’était pas cadrée (46’). Et le même scénario allait se reproduire dans la surface bretonne. Amisador, encore contrarié par ce diable de Blanchard, offrait de nouveau un penalty aux Saumurois. Bouhoutt était encore à la manœuvre et redonnait l’avantage à sa formation (2–1, 48’ sp ).

Petitgenet redescend de son nuage

Les Ligériens avaient le vent en poupe. D’ailleurs, Blanchard continuait son travail de sape et il allait mettre Bokangu dans les meilleures dispositions pour armer sa frappe qu’il croisait bien pour tromper une nouvelle fois le portier montagnard (3–1, 65’).

Mais c’était sans compter sur la volonté des Morbihannais de se refaire et ils jetaient toutes leurs forces dans la bataille. À l’image de Rouzic qui balançait un long ballon devant. Personne ne bougeait côté saumurois, mais Barry avait bien suivi et réduisait le score (3–2, 76’).

Le coup de théâtre allait intervenir dans le temps additionnel. Obame s’engouffrait dans le couloir gauche et parvenait à centrer devant le but. Rio était le plus prompt à reprendre le ballon d’une tête rageuse (3–3, 90+1’) qui offrait aux Montagnards la possibilité de passer à la séance des tirs au but. « Il faut saluer les valeurs morales de l’équipe qui a su revenir dans la partie », confiait Nicolas Cloarec.

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Barry, Zambé dominaient leur sujet, et Petitgenet, excellent dans cet exercice, stoppait deux pénos ! Le gardien avait ensuite la qualif au bout des crampons, mais son homologue faisait front. Bacha marquait pour Saumur et le jeune Obame voyait sa frappe s’envoler dans les airs.

L’aventure s’arrête là pour les Forgerons, « On n’a pas été assez tueurs lors de la séance des penalties, on retiendra notre parcours, j’ai une grande fierté d’être à la tête de ce groupe qui s’est entraîné dans des conditions difficiles, mais maintenant, ça fait bizarre, notre saison est terminée », alors que Saumur peut continuer à rêver.

Source : Ouest–France.