K. Amisador : "Il y aura un brin d’émotion"

Par Pierre Le Vaillant
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Dix ans après son départ de Plabennec, avec qui il a vécu la folle aventure de 2009, le défenseur de l’US Montagnarde Kévin Amisador retrouve le club finistérien ce samedi pour le 5e tour de Coupe de France. Le Guadeloupéen de 34 ans évoque les similitudes entre deux places fortes du foot amateur breton.

Retrouver Plabennec, est–ce particulier pour vous ?

Oui. C’est un club qui fait partie de moi. C’est grâce à ce club que je me suis affirmé en tant que footballeur amateur. Ils m’ont beaucoup apporté. Il y aura un brin d’émotion. Il faudra la mettre de côté car il y a une qualification à aller chercher.

Quel souvenir gardez–vous de vos années à Plabennec (2007–2011) ?

Cela a été mon premier club en arrivant en métropole à 19 ans. Ils m’ont aidé à grandir sportivement et humainement. Je retiens forcément l’épopée jusqu’en 8es de finale en 2009. On gagne chez nous contre le Nice de Loïc Rémy et Ospina. Après, on gagne à Nancy et on est battu à l’Abbé–Deschamps par Auxerre. Pour un club de National, une petite ville comme Plabennec, c’était un parcours génial. Voir les habitants et même des supporters brestois venir nous soutenir, c’était fabuleux à vivre. Moi, petit Guadeloupéen qui arrivait sur la pointe des pieds, je n’aurais jamais imaginé cela. C’étaient des moments inoubliables. Je suis content d’avoir aussi vécu cela avec l’US Montagnarde, l’an dernier.

Peut–on comparer les deux clubs ?

Oui. Il y a beaucoup de similitudes entre les deux. Ce sont deux clubs de coupe, sans gros budgets. C’est familial. Le recrutement est axé sur la mentalité et l’état d’esprit. Les joueurs s’imprègnent vite de l’âme du club. Il y a une ferveur dans le stade. J’ai l’impression de retrouver les mêmes supporters dans les deux clubs : des personnes qui ont la main sur le cœur.

Vous avez 34 ans. Il vous reste encore quelques pages à écrire ?

Oui ! Ma carrière est bientôt finie ! Si on peut reproduire l’exploit de la saison dernière (La Montagne avait éliminé Concarneau au 5e tour), ce serait génial. Mais je suis persuadé que les Plabennecois sont prévenus de notre parcours. Ils ne vont pas venir en se disant que cela va être facile. On reste le Petit Poucet. À nous de les embêter pour aller chercher la qualification. Il faudra être sérieux, concentré et ne pas subir le jeu. Cela ne sera pas simple. Mais c’est la coupe et tout est possible !

Source : Le Télégramme.